Par: I. Murat and A. Greco
CONTEXTE
Le risque de mortalité due à l'anesthésie est très faible. Des cas de morbidité/mortalité liée à l'anesthésie chez des nourrissons de moins d'un an ont été rapportés. Bien que faible, la mortalité imputable à l'anesthésie pédiatrique ne doit pas être le seul indicateur des facteurs de risque de l'anesthésie pédiatrique.
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Cette étude a pour objectif de passer en revue l'ensemble des risques et des facteurs contributifs en matière de morbidité et de mortalité dues à l'anesthésie pédiatrique, et d'examiner les stratégies de prévention possibles. Les facteurs de risque observés en anesthésie pédiatrique étaient : arrêt cardiaque, bradycardie peropératoire, complications respiratoires, manque d'évaluation des pertes sanguines et inhalations de suc gastrique. Tous avaient une incidence plus élevée chez les enfants de moins d'un an.
RÉSULTATS
Un taux de réussite très élevé a été observé avec l'anesthésie régionale lorsque de bonnes pratiques anesthésiques étaient utilisées. Lorsqu'on examine les causes de décès suite à une anesthésie pédiatrique (programmation et administration de transfusions sanguines et hypernatrémie iatrogène), il apparaît que les anesthésistes, qu'ils soient expérimentés ou non, doivent être davantage informés à propos des meilleures pratiques du moment et envisager une réorganisation de leurs pratiques actuelles.
Conclusion
La spécialisation d'un anesthésiste, qui exercerait essentiellement son métier auprès des enfants, pourrait limiter les risques inhérents à l'anesthésie pédiatrique. L'incidence des complications en anesthésie pédiatrique passe de 7 patients sur 1 000 pour un anesthésiste qui traite moins de 100 patients pédiatriques par an à 1,3 patient sur 1 000 pour un anesthésiste qui traite plus de 200 enfants par an. Le risque global et les complications ont été réduits par l'amélioration de plusieurs autres pratiques anesthésiques. Le remplacement de l'halothane par le sévoflurane est recommandé pour l'anesthésie régionale chez les enfants, de même qu'une surveillance accrue et l'emploi de nouveaux anesthésiques locaux désormais commercialisés.