L'une des statistiques les plus accablantes de ces derniers temps est que, si le secteur mondial des soins de santé était un pays, il serait le cinquième contributeur au changement climatique¹. Par ailleurs, au-delà des émissions de gaz à effet de serre, les prestataires du NHS en Angleterre produisent à eux seuls l'équivalent de 400 avions gros porteurs chargés de déchets cliniques chaque année². La durabilité et son rôle dans l'environnement des soins de santé constituent un sujet d'actualité. Toutefois, les émissions de gaz à effet de serre et la production de déchets ne sont pas les seules à devoir être prises en compte ; la pollution de l'air et de l'eau et la réduction de la biodiversité sont autant de facteurs qui nuisent à la santé des populations. Dans cette liste non exhaustive, les risques sanitaires liés à ces préoccupations environnementales comprennent les affections respiratoires aiguës et chroniques, les affections cardiovasculaires, les affections neurologiques et les décès liés à des phénomènes météorologiques défavorables ou à des températures extrêmes (chaudes ou froides)³.

Les conséquences des soins de santé sur le développement durable sont immenses, mais les soins de santé ne peuvent pas disparaître ; ils doivent évoluer dans la manière dont ils sont fournis, gérés et dispensés. Alors que les établissements de soins de santé commencent à adopter des approches plus durables, nous observons des stratégies claires pour relever le défi à travers l'Europe, notamment :

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  University Hospitals Bristol and Weston NHS Foundation Trust, qui a réduit l'utilisation du desflurane, un gaz anesthésique à forte empreinte carbone dont l'impact sur l'environnement est jusqu'à 20 fois supérieur à celui d'autres gaz à effet de serre moins nocifs. Réalisé sur une période de deux ans, l'hôpital économise désormais l'équivalent de 30 000 kg de CO₂ par mois.

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  La clinique universitaire de Bonn, en Allemagne, a mis en place un programme commun de recyclage spécifiquement dédié aux emballages de dispositifs médicaux.

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  En 2020, l'Alliance pour le climat a été créée au Danemark dans le cadre d'un partenariat entre les 98 municipalités et leurs cinq régions, avec pour objectif que tous les hôpitaux publics réduisent leurs émissions de CO₂ provenant de l'énergie et des transports de 75 % d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2018.

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  À Londres, le Great Ormond Street Hospital a amélioré ses politiques d'hygiène des mains et a sensibilisé son personnel à une utilisation appropriée des gants, ce qui a permis de réduire les déchets de plus de 21 tonnes en seulement 10 mois.

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  À l'hôpital de Skaraborg, en Suède, environ 7 000 mètres carrés de panneaux solaires ont été installés sur le parking de l'hôpital, ainsi que des fenêtres, des murs et des plafonds à haute efficacité énergétique. Grâce à ces améliorations, le bâtiment consomme quatre fois moins d'énergie qu'un bâtiment hospitalier moyen.

Les fournisseurs médicaux sont l'une des principales parties prenantes et l'un des plus grands contributeurs aux interactions d'un hôpital en matière de développement durable. En 2020, la chaîne d'approvisionnement du NHS a représenté 66 % des émissions totales de carbone du NHS⁴. De nombreux points de contact hospitaliers impliquent des fournisseurs, qui partagent souvent la responsabilité de la transaction ou de l'interaction. Avec la durabilité comme objectif commun, les partenariats et la collaboration tout au long de la chaîne d'approvisionnement constituent une approche essentielle pour transformer les soins de santé en un secteur prêt pour l'avenir.

<sup>RÉFÉRENCES
1. https://global.noharm.org/focus/climate/health-care-climate-footprint-report
2. https://www.england.nhs.uk/long-read/nhs-clinical-waste-strategy/
3. https://www.nice.org.uk/about/who-we-are/sustainability
4. https://www. england.nhs.uk/ahp/greener-ahp-hub/specific-areas-for-consideration/reducing-the-environmental-impact-of-equipment-medicines-and-resources/</sup>